Épisode 199

(Le téléphone sonne.)

Moi — Allô ?

La vendeuse — Madame Archet ?

Moi — Elle-même.

La vendeuse — Bonsoir Madame, je me nomme Julie et je représente Revêtement d’aluminium Boisvert et fils, une compagnie qui œuvre dans la région depuis plus de dix ans. Si vous pouvez m’accorder quelques minutes, je vais vous expliquer comment vous pourriez ne plus avoir à repeindre votre maison…

Moi — Ahem… C’est que… bien, je suis comme qui dirait… occupée en ce moment.

La vendeuse — Je vois. Voulez-vous que je vous rappelle plus tard ?

Moi — Non, ça… va. Vous pouvez… continuer…

La vendeuse — Vous me semblez à bout de souffle…

Moi — Non, je suis tout simplement… Oh !

La vendeuse — Madame Archet ? Tout va bien ?

Moi — Je vais bien… vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je vais bien.

La vendeuse — J’entends des bruits… seriez-vous en train de manger ? Parce que si j’ai interrompu votre repas, je…

Moi — C’est mon amant qui mange en ce moment.

La vendeuse — Dans ce cas, Madame Archet, je vais…

Moi — Je t’en prie, Julie, appelle-moi Anne.

La vendeuse — D’accord, Anne. Je vais vous rappeler plus tard…

Moi — En réalité, il lèche bien plus qu’il ne mange.

La vendeuse — Il lèche… ?

Moi — Mes seins. Oh ! Oui ! Juste ici…

La vendeuse — Et si je vous rappelais demain soir, à la même heure ?

Moi — Non ! Ne raccroche pas. Je t’en prie, écoute-moi…

La vendeuse — Je ne crois pas que je devrais…

Moi — Que portes-tu en ce moment, Julie ?

La vendeuse — Moi ? Je ne sais pas si…

Moi — Oui ! Lèche-moi !

La vendeuse — Je dois vraiment vous quitter.

Moi — Dis-moi ce que tu portes, Julie.

La vendeuse — Des jeans et un T-shirt.

Moi — Et tes sous-vêtements, Julie ?

La vendeuse — Bon, ça suffit. Je vais…

Moi — Oui ! Oui ! Il lèche ma chatte maintenant ! Oh ! Julie ! Je peux voir sa langue laper ma fente !

La vendeuse — Pour vrai ?

Moi — Juré craché. Oh ! Il taquine mon clito du bout de son pouce !

La vendeuse — Un string noir et un soutien-gorge demi-bonnets en dentelle.

Moi — Quoi ?

La vendeuse — Ce que je porte. Les sous-vêtements.

Moi — Tu es seule en ce moment, Julie ?

La vendeuse — Non, je suis au travail. Mon bureau est fait de cloisons mobiles et…

Moi — … et tes collègues peuvent voir ce que tu fais…

La vendeuse — Non. Pas vraiment.

Moi — C’est bien, c’est bien… oh oui ! Suce-moi bien !

La vendeuse — Oh mon dieu.

Moi — Julie ?

La vendeuse — Oui ?

Moi — Où est ta main ?

La vendeuse — Elle est… Hum…

Moi — J’entends ta respiration Julie. Où est-elle ?

La vendeuse — Elle est… en bas… entre mes…

Moi — Est-ce que c’est humide, entre tes…

La vendeuse — Oh oui.

Moi — N’est-ce pas agréable, avoir ses doigts à cet endroit ?

La vendeuse — Mon dieu ! Oui. Qu’est-ce qu’il te fait, maintenant ?

Moi — Il écarte mes cuisses, Julie. Il va me baiser, Julie. Je peux le lire dans ses yeux. Il se prépare à me fourrer comme une dinde de l’Action de grâces.

La vendeuse —  Est-ce qu’il est… dur ?

Moi — Julie ! Il est long et dur comme fer. Tu devrais le voir. Il est large comme une cannette de Raide Boule. Peux-tu imaginer un tel engin dans ton petit minou ?

La vendeuse — Oh mon dieu non…

Moi — Que ce passe-t-il, Julie ?

La vendeuse — Je crois que je vais… jouir… dis-moi ce qu’il te fait.

Moi — Il…

La vendeuse — Dis-moi, je t’en supplie. Tu dois le faire, je suis si près de…

Moi — Son gland bute contre ma chatte, Julie. Dois-je le laisser me le mettre ?

La vendeuse — Oui ! Oui ! Laisse-le te bourrer ! Laisse-le glisser dans ta fente ! Oui !

Moi — Oh ! Julie ! Il me…

La vendeuse — Ah ! je… Oh !

(Je raccroche. Ousmane revient de la cuisine avec deux tasses de café Touba et s’assied sur le sofa à côté de moi.)

Ousmane — C’était quoi ce boucan ? Qui était au téléphone ?

Moi — (Sur un ton blasé.) Encore quelqu’un qui voulait me vendre de la foutue tôle d’aluminium.

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