Lexique

Aération des griefs : cette tradition de Festivus se déroule pendant le repas et débute lorsque l’hôte de la fête s’écrit solennellement: «J’ai beaucoup de problèmes avec vous et maintenant vous allez en entendre parler!» Chaque convive est alors appelé à exposer ses frustrations envers les autres invités (et le monde entier) en racontant comment il ou elle a été déçu·e au cours de l’année qui s’est écoulée. Certains préfèrent écrire leurs griefs sur des bouts de papiers qu’ils ou elles collent sur la perche de Festivus, mais les puristes découragent cette pratique parce qu’elle contrevient à l’interdiction de décorer ladite perche. L’aération des griefs est suivie des exploits de force.

Aftercare : Période de soins, de caresses, de tendresse et de discussion entre Dom et sub qui permet une transition en douceur vers le monde vanille.

Amitié passionnée :Amitié très proche, mais généralement sans relation sexuelle entre amis, impliquant souvent un haut degré de proximité physique. Il arrive que ce genre d’amitié se développe entre métamours.

Anarchie relationnelle : Ce terme est utilisé pour qualifier des relations polyamoureuses vécues sans hiérarchies (sans partenaire considéré comme la « relation principale »). La vie amoureuse de la licorne est basée sur l’anarchie relationnelle, alors que Elle et Lui se considèrent mutuellement comme des partenaires principaux – du moins, au début du feuilleton.

Aon : L’interjection par excellence, qui a le pouvoir d’exprimer l’ensemble des sentiments humains. (Voir aussi : Querisse)

Aromantique : Se dit d’une personne (sur le spectre de l’asexualité) qui ne ressent pas d’attirance romantique, de sentiments amoureux envers d’autres personnes réelles.

Asexualité : absence d’attirance sexuelle envers les autres ou désir faible ou absent d’avoir des relations sexuelles. L’asexualité est un spectre qui regroupe plusieurs orientations plus précises, comme la demisexualité, la graysexualité et l’aikosexualité. L’asexualité est un terme qui regroupe aussi plusieurs orientations amoureuses; ainsi, certain·e·s asexuel·les sont aromantiques, d’autres sont hétéroromantiques, homoromatiques, biromantiques ou panromatiques.

Bareback : Pratique intentionnelle (et revendiquée) des rapports sexuels non protégés, qui implique l’éjaculation dans un orifice quelconque. Les enfants, ne faites pas ça à la maison. (Ne le faites pas non plus dans votre voiture, un buisson ou les toilettes publiques non plus, han.)

BDSM : Sigle signifiant bondage domination/soumission sado/masochisme. Le BDSM est le terme fourre-tout qui correspond à tous les actes et les pratiques consentantes entre deux ou plusieurs personnes qui impliquent la contrainte, les relations de pouvoir, la douleur, le fétichisme. Il n’y a pas forcément de relation de D/s dans une séance de BDSM; il arrive qu’un Dom prenne plaisir à être attaché et fouetté. Il y a toutefois presque toujours du BDSM dans une relation D/s.

Biromantique : Se dit d’une personne (sur le spectre de l’asexualité) qui éprouve une attirance attirance romantique à la fois homoromantique et hétéroromantique (mais pas nécessairement en même temps), sans éprouver une attirance sexuelle.

Blonde : Compagne, amie de cœur, amoureuse, amante, conjointe, douce moitié… qui peut avoir les cheveux bruns, noirs, roux, verts, mauves – du moins, chez les Quebs.

Brosse : Biture, cuite – si vous êtes un ou une Queb.

Bukkake : terme issu de la pornographie japonaise qui décrit la pratique sexuelle collective qui consiste en une éjaculation de plusieurs hommes sur le visage d’un homme ou d’une femme. Le bukkake est parfois (mais pas nécessairement) suivi d’un gokkun.

Butch : Lesbienne adoptant certains codes vestimentaires masculins. Bon, je dis lesbienne, mais j’ai rencontré des butchs bisexuelles, asexuelles et même hétérosexuelles, comme quoi les catégories qu’on trouve dans un lexique sur internet, il faut prendre ça avec un grain de sel.

Call-out : Interpeller une personne dont les propos ou les gestes sont considérés comme problématiques pour les rendre imputables et leur demander de s’amender. Le call-out s’accompagne généralement d’une campagne de boycott et d’humiliation publique et n’a donc aucun effet sur les individus très privilégiés qui ne ressentent jamais la honte. (Voir: Quarante-cinquième président des États-Unis.)

Care : Diminutif d’« éthique du care » (ou d’éthique de la sollicitude). Réflexion morale féministe mettant l’emphase sur l’attention, le soin, la responsabilité, la compassion, la prévenance et l’entraide.

CHSLD : Centre hospitalier de soins de longue durée, où l’on trouve des Quebs (voir ce mot) en perte d’autonomie.

Centaure : Équivalent masculin de licorne (voir ce mot). J’ai rarement entendu quelqu’un l’utiliser, mais comme j’ai toujours fantasmé sur Nessus, j’ai décidé de l’adopter.

Chum : Si vous êtes un homme hétérosexuel, votre chum est votre pote et il y a de fortes chances que vous l’appeliez « l’gros ». Pour tous les autres, votre chum est votre compagnon, votre ami de cœur, votre amoureux, votre amant, votre douce moitié. Dans tous les cas, on sait d’avance que vous êtes des Quebs.

Compersion : Sentiment de joie à la vue du plaisir de son partenaire en relation avec une tierce personne. Certain(e)s considèrent que c’est le contraire de la jalousie. Pour ma part, je trouve que c’est – après l’énergie de la nouvelle relation – la principale source de joie du mode de vie polyamoureux ; quand vous y aurez pris goût, vous ne pourrez plus vous en passer.

Compromis patriarcal : Décision d’accepter des règles de genre qui désavantagent les individus identifiés femmes en échange d’un bénéfice qu’on peut tirer du système patriarcal. Dans le cas d’un mariage, le bénéfice tourne autour de la robe, du gâteau et des multiples possibilités d’adultère que ça crée.

Demi-sous-sol : L’habitat naturel de la licorne. Aussi connu sous le nom de « Pays magique de guimauve et de sucre d’orge ».

Dogging : Pratique exhibitionniste consistant à avoir des relations sexuelles nuitamment dans un parking pendant que des voyeurs se branlant en appréciant le spectacle. Ce sport de plein air mène parfois à des relations sexuelles avec des étrangers. Puisque les spots à dogging font souvent l’objet de surveillance policière, pratiquez le safer sex et faites bien attention de ne pas copuler par mégarde avec un flic (voir : vomir).

Dom/Domina : Diminutif de « Dominant-e » ou « Dominateur-trice », dans une relation BDSM. Toujours écrit avec une majuscule, parce que les majuscules, ça en jette en querisse. Le Dom ne peut être Dom sans sub avec qui il entretient une relation D/s.

Double pénétration : Acte sexuel impliquant la pénétration du vagin et de l’anus d’une femme simultanément par deux hommes. Lorsque les deux messieurs visitent la même muqueuse, on parle de double vaginale ou de double anale. Il s’agit évidemment d’un sport de haute voltige qui est difficile à réaliser lorsque l’on a un embonpoint – même léger (c’est du moins ce que ma blonde me confirme).

Doxxing: Pratique consistant à divulguer sur internet des informations sur l’identité d’une personne (qui en général utilise les médias sociaux de façon anonyme pour répandre de la haine) dans le dessein de lui nuire et de forcer à cesser ses activités en ligne. Doxxer se fait généralement dans le contexte d’un call-out (voir ce mot).

D/s : Sigle pour Domination et soumission. Relation consensuelle entre une personne dominante et une personne soumise. (Voir : « Façon comme une autre de s’occuper le vendredi soir »)

DTF : « Down to fuck » – Disposé·e à voir des relations sexuelles. Comme dans l’expression : « Je croyais qu’il était DTF… WTF ? »

Dyscalculique : Individu souffrant de trouble sévère dans l’apprentissage des mathématiques.

Electroplay : Appelé « électrostimulation érotique » par les gens de bon goût qui ont tout plein de vocabulaire, ce terme regroupe l’ensemble des pratiques sexuelles impliquant l’électricité – de toucher une pile 9V du bout de la langue à se faire coller des électrodes à la grandeur de son corps nu. (Voir : « Ouille »)

Énergie de la nouvelle relation : Traduction littérale de New Relationship Energy (NRE), un sentiment d’excitation puissant, communément ressenti au début d’une nouvelle relation et qui dure de quelques mois à quelques années. Avec la compersion (voir ce mot), il s’agit de la principale source de joie du mode de vie polyamoureux ; on se met à baigner dans la vasopressine et l’ocytocine au point où la vie devient un high perpétuel (du moins, c’est ce que l’on souhaite).

Exploits de force: Moment fort de Festivus qui suit l’aération des griefs. L’hôte de la fête choisit un ou une convive et l’invite à un combat de lutte. Selon la tradition, Festivus n’est pas terminé tant que l’hôte n’a pas été cloué au tapis. Lors de ses propres célébrations de Festivus, mon polycule préfère la bataille de pouces comme exploit de force parce ce que c’est moins dangereux pour l’ameublement du demi-sous-sol – en particulier le vase que j’ai reçu en cadeau de tante Gertrude.

Feeder : Individu (généralement s’identifiant comme un homme) qui fantasme sur la prise de poids d’un autre individu appelé gainer (s’identifiant généralement comme une femme). Le feeder aime contempler l’objet de son désir en train de manger et adore constater que son IMC progresse grâce à ses bons soins.

Féminazi(e) : Terme péjoratif utilisé pour désigner les féministes perçues comme extrémistes ou radicales – c’est-à-dire, toutes les féministes vivantes, sans exception, si on creuse un peu plus la question auprès de l’individu qui crache cette insulte.

Festivus : fête laïque célébrée le 23 décembre comme une alternative aux pressions et au mercantilisme de la saison de Noël. Festivus est non commercial et comprend un repas, une perche en aluminium sans ornement, l’aération des griefs, les exploits de force et la qualification d’événements faciles à expliquer comme étant des «miracles Festivus». Mathieu Bock Côté dirait que sous son aspect bon enfant, Festivus est une arme insidieuse de l’Empire du Politiquement Correct™ dans sa guerre impitoyable contre Noël (et qui suis-je pour le contredire, han).

Fétiche : Les manuels de sexologie définissent habituellement ce mot comme «L’érotisation sexuelle d’un objet, d’une matière, d’une situation, d’une partie du corps, voire d’un élément dénué de toute signification érotique». Selon moi, c’est mal comprendre comment fonctionne la sexualité humaine, parce que tout – sans exception – est potentiellement chargé de signification érotique.

Fetlife : Le réseau social BDSM (voir ce mot) le plus populaire de l’univers (et du Japon).

FFM : Sigle pour Female-Female-Male, le terme utilisé dans la pornographie pour qualifier une relation sexuelle impliquant deux femmes et un homme. Pourquoi ne pas alors dire FFH et protéger notre belle langue française ? Parce que fuck that, voilà pourquoi. (Voir : « MMF »)

Flogger : Fouet à lanières qu’on retrouve dans presque tous les coffres à outils des adeptes du BDSM. Il est devenu si courant que je suis certaine qu’ils finiront bientôt par en vendre chez Canadian Tire.

Gainer : Personne qui s’alimente de façon à prendre du poids de façon érotique, pour son propre plaisir et pour celui de son feeder. Certains gainers éprouvent des orgasmes en mangeant devant leur feeder – ce qui ne devrait surprendre personne qui a déjà goûté à un cheesecake aux spéculoos et framboises.

Genderfuck : personne qui perturbe, ou «fléchit» (anglais bend), les rôles de genre. Le genderfucking implique (ou peut impliquer) le rejet de l’intolérance, des rôles oppressifs, de la binarité des genres et de l’essentialisme des genres. En plus, c’est très le fonne.

Gnéseux·se : Niaiseux ou niaiseuse, mais en pire – bien pire.

Gokkun : Terme issu de la pornographie japonaise qui décrit la pratique sexuelle collective où un groupe d’hommes éjacule à tour de rôle sur le visage d’un homme ou d’une femme qui doit ensuite lécher ou avaler le sperme recueilli dans un récipient quelconque. À ne pas confondre avec le bukkake, une pratique similaire qui n’implique pas l’ingestion de sperme.

Gold Star : Se dit d’une personne gay ou lesbienne qui n’a jamais eu de relation sexuelle avec un individu du sexe opposé. Certains gays disent à la blague qu’ils ont une double gold star, car étant né par césarienne, ils n’ont jamais eu le moindre contact avec une vulve.

Graine : Synonyme de pénis. Si vous êtes venue consulter ce lexique pour l’apprendre, c’est que vous n’êtes pas une Queb.

Grindr : Application de rencontre conçue pour les hommes voulant rencontrer des hommes.

Hétéroflexible : Orientation sexuelle d’une personne se disant hétérosexuelle malgré qu’elle ait de temps en temps des relations sexuelles avec un ou des individus d’une identité de genre qui est la même que la sienne.

Hétéroromantique : Se dit d’une personne (sur le spectre de l’asexualité) qui éprouve une attirance romantique pour les personnes d’un genre différent, sans éprouver une attirance sexuelle envers elles.

Homoflexible : Orientation sexuelle d’une personne se disant homosexuelle malgré qu’elle ait à l’occasion des relations sexuelles avec un ou des individus d’une identité de genre qui n’est pas la même que la sienne.

Homoromantique : Se dit d’une personne (sur le spectre de l’asexualité) qui éprouve une attirance romantique pour les personnes du même genre, sans éprouver une attirance sexuelle envers elles.

Leclerc : Diminutif d’Établissement de détention Leclerc – une prison située à Laval qui offre généreusement des conditions de détention atroces aux femmes. (Voir : «Abolissons toutes les prisons»)

Lexique : Liste de définitions offerte par l’auteure de ce feuilleton pour les personnes trop lasses pour aller se renseigner sur le web. (Voir : « Let me google this for you »)

Licorne : Femme bisexuelle recherchée sur les sites de rencontres par des couples pour une aventure qui ne doit pas perturber l’équilibre de leur couple. Cette créature de rêve est censée s’intéresser de façon égale à la fois à l’homme et à la femme du couple, ne pas les rencontrer séparément et disparaître de leur vie «après usage». Le terme est donc généralement employé dans un sens péjoratif ; comme le dit le proverbe, les licornes sont fabuleuses, mais n’existent pas.

Mécano-érotisme : Terme inventé par le pionnier de la sexologie Magnus Hirschfeld pour désigner le fait d’utiliser des machines dans le cadre de relations sexuelles. Le web a de son côté consacré l’expression «fucking machines», mais franchement, je préfère de loin la saveur un peu surannée de mécano-érotisme (chacune ses faiblesses, hein).

Mégenrer : Utiliser un pronom ou un adjectif d’un mauvais genre à propos d’une personne. Certaines disent qu’il s’agit d’une micro-agression et elles n’ont pas tort. Quoi qu’il en soit, si vous mégenrez systématiquement une personne, vous méritez de vous retrouver dans la même catégorie que Roosh V. (Voir : «ordure»).

Métamour : Dans le cadre d’une relation polyamoureuse, désigne une autre compagne ou compagnon de sa compagne ou de son compagnon. L’ensemble des compagnons·agnes et des métamours forment le polycule.

Micro-agression : Remarque ou blague de nature intolérante ou haineuse prononcée de façon plus ou moins inconsciente et subie comme une agression par la personne qui la reçoit. Les micro-agressions sont assimilables au supplice de la goutte: elles causent l’aliénation et renforcent les dispositifs de domination sociale.

Miracles de Festivus : Tout ce qui arrive de moindrement spécial pendant la période de Festivus est un miracle. Par exemple, je n’ai eu hier qu’à demander cinq fois à ma fille de vider le lave-vaisselle, ce qui est incontestablement un miracle de Festivus. Il est alors de bon ton de s’écrier joyeusement «C’EST UN MIRACLE DE FESTIVUS!»

MOGAI : Acronyme de « Marginalized Orientations, Gender identities And Intersex », qui signifie « orientations et identités de genres marginalisées et intersexes ». Il s’agit d’une alternative encore peu utilisée au sigle LGBTQIA+ et tous ses querisses de dérivés à n’en plus finir. Perso, j’aime beaucoup MOGAI, parce que ça sonne comme «more gay» et franchement, what we all need is more gay.

Munch : Rencontre amicale de praticiens du BDSM dans un contexte vanille, la plupart du temps un restaurant, un café ou un bar. C’est un instant paisible où les participants parlent de leurs pratiques en toute liberté dans un cadre amical et décontracté. C’est aussi une occasion de se faire des nouveaux amis – et dieu (qui n’existe pas) sait à quel point c’est difficile de s’en faire quand on est adulte.

MMF : Sigle pour Male-Male-Female, le terme utilisé dans la pornographie pour qualifier une relation sexuelle impliquant deux hommes et une femme. La plupart du temps, ça se produit quand un couple invite un centaure (voir ce mot). Beaucoup moins fréquent dans l’imaginaire des hommes hétérosexuels que le FFM, le MMF se produit en revanche pas mal plus souvent dans la vie réelle – en tout cas dans la mienne, avant que je devienne une licorne en caramel.

Newfie : Habitant de la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Jusqu’aux années quatre-vingt, les Quebs (voir ce mot) étaient friands de blagues de Newfies ; ils étaient pour eux l’équivalent des Belges pour les Français. Depuis, les blondes ont remplacé les Newfies dans le répertoire des humoristes du dimanche, ce qui constitue un progrès très relatif.

Nono : Mort à Venise en 1990, Luigi Nono est un des compositeurs de musique contemporaine les plus influents du XXe siècle. Donc, lorsque quelqu’un se fait traiter de nono, c’est toujours avec tendresse et respect.

Noune : Organe génital féminin externe, chez les Quebs (voir ce mot). Afternoune : moment de la journée où, sexed out, on n’a plus envie de se faire toucher la noune.

Ocytocine : Hormone produite dans l’hypothalamus et sécrétée par l’hypophyse. La production de cette hormone augmente pendant les premiers stades d’une nouvelle relation et pendant les relations sexuelles et elle est en partie responsable de la médiation des processus impliqués dans l’intimité émotionnelle. L’énergie de la nouvelle relation serait en partie un résultat de la production d’ocytocine.

Packer : Littéralement : bourrure. C’est ainsi que les hommes trans appellent généralement le pénis et le scrotum prothétique qu’ils portent dans leur slip ou leur maillot de bain. J’ai entendu dire qu’il y a une équipe de football aux États-Unis qui s’appelle les Packers de Green Bay, alors j’imagine que les joueurs sont des dudes trans, sinon WTF, han.

Paddle : Instrument de BDSM ressemblant à une raquette de ping-pong servant à faire rougir les fesses (et aussi le front, par effet de contagion).

Pain slut : Dans le BDSM , un individu qui aime la douleur physique et/ou l’humiliation à un degré extrême. Le (ou la) pain slut est habituellement un soumis ou une soumise, mais pas dans tous les cas : il y a des Doms qui adorent se faire donner des raclées du tonnerre de dieu. Si vous êtes une pain slut, il est fort probable que vous n’en ayez jamais assez; il est aussi fort probable que j’adorerais m’amuser un peu avec vous.

Panromantique : Se dit d’une personne (la plupart du temps) asexuelle qui se reconnaît un potentiel amoureux auprès des personnes de tous les genres (et indépendamment de leur genre).

Pansexuel·le : Personne qui peut ressentir de l’attraction sexuelle et/ou romantique envers les individus de tous les genres. Les pansexuel·les (comme moi) disent être attiré·e·s d’abord par les personnes, ensuite par leurs parties intimes. Faites-moi plaisir et croyez-les donc, même si vous trouvez ça weird.

Passable : Se dit d’une personne qui a la capacité d’être considérée en un seul coup d’œil comme une personne cisgenre. Être passable n’est pas un désir ou un objectif universellement adopté par les personnes transgenre; plusieurs d’entre elles préfèrent envoyer des signaux contradictoires en s’engageant dans le genderfuck.

Perche de Festivus : Poteau en aluminum dont l’installation inaugure officiellement les festivités de Festivus. La perche de Festivus est choisie pour son rapport résistance/poids très élevé et n’est jamais décoré parce que les guirlandes sont trop distrayantes. (voir: Festivus, Repas de Festivus, Aération des griefs, Exploits de force et Miracles de Festivus.)

Pick up line : Appelez la police ! Tu as volé mon cœur !

Pivot : Individu au milieu d’un polycule qui a deux partenaires ou plus qui n’entretiennent pas de relations amoureuses entre eux/elles. Le sujet de conversation d’un goûter entre métamours porte souvent sur le pivot.

Phédon : Dialogue de Platon où l’on apprend que la consommation de ciguë ne crée aucune accoutumance.

Poly : Voir « polyamour ».

Polyamour : Une forme d’orientation relationnelle qui postule qu’il est possible d’aimer et d’entretenir des relations amoureuses avec plus qu’une seule personne – et le faire avec le consentement de tous les partenaires impliqués, de façon ouverte et honnête.

Polycule : Le réseau polyamoureux créé par l’ensemble de vos partenaires et de vos métamours – comme le chantait jadis Daniel Boucher dans Le vent soufflait mon polycule.

Polysaturé : Se dit d’une personne polyamoureuse mais qui n’est pas disponible pour de nouvelles relations dû au nombre de partenaires déjà existants ou à une situation de vie qui rendrait la chose intenable. Quand la personne polyamoureuse est disponible pour de nouvelles rencontres, on dit alors qu’elle est polyinsaturée (non, je niaise, ça c’est les oméga 3).

Prise au tas : mode de répartition de la richesse sociale dans une société communiste libertaire, selon Pierre Kropotkine (voir : Tas).

Problématique : Mot principalement utilisé par celles et ceux qui ont le sentiment que quelque chose est peut-être oppressif, mais qui ne veulent pas (ou n’ont pas envie ou ne peuvent pas) exposer quelle est réellement la nature du problème ou sa cause. «Problématique» est aussi fréquemment utilisé par les progressistes bien éduqués comme un euphémisme, pour ne pas effrayer la populace en disant des mots aussi terrorisants que précis tels que «raciste», «sexiste», «homophobe», «transphobe» ou «fasciste».

Queb : Personne habitant le Québec et qui se délecte hebdomadairement de poutine – sauf moi, qui suis intolérante au lactose. (Voir « Beurk») Si on enlève le «e» (Qub): station de radio parlée en streaming appartenant au groupe Quebecor. (Voir «Encore plus beurk»)

Queer : Initialement une insulte à caractère homophobe, ce mot a été repris par certaines personnes comme terme parapluie désignant toutes les minorités sexuelles. Queer est le Q de LGBTQIA, le second Q de LGBTTQQIAAP et vaut 34 points aux Scrabble si le Q est placé sur le mot compte triple.

Querisse :  Alternative laïcisée (et fabioulousse) du mot « Christ » que l’auteure de ce feuilleton a volé à Sophy Bernier parce que ça fait du bien de sacrer. (Voir aussi : Aon)

Repas de Festivus : Événement central de la célébration de Festivus qui suit l’érection (hu hu hu) de la perche d’alu. Traditionnellement, le menu est composé de plats simples et faciles à préparer, comme le spaghetti et le gâteau congelé décoré avec des M&Ms, parce qu’on n’est pas là pour se faire chier, quand même. L’aération des griefs commence à table et est habituellement suivie des exploits de force exploits de force.

Reprise individuelle : Forme d’action directe pratiquée par les anarchistes individualistes consistant pour un individu à voler des biens dans le but de redistribuer la richesse des riches vers les pauvres. Évidemment, ça ne change pas grand’chose au régime d’esclavage généralisé communément appelé capitalisme, mais ça fait du bien en querisse au moral de ladite anarchiste illégaliste.

Rigger : Spécialiste des nœuds (et parfois ex-scout, si si), practicien.ne du shibari, autrement désigné.e sous le nom de « la personne qui ligote ».

Richard Martineau : Voir « ordure ».

Roosh V. : Voir « ordure ».

Sexed out : Étant d’un individu qui, à la fin d’une longue séance de baise, est complètement saturé(e) de sexe, comme dans l’expression : « Je te laisserais bien lécher ce qui coule de ma noune, mais je suis all sexed out ».

Shibari : Mot japonais qui signifie littéralement « attacher de façon décorative ». Il s’agit d’une forme de bondage hautement artistique, réservé à une élite de gens bien nés dont je ne fais hélas pas partie – et qui ne savent pas que les japonais préfèrent utiliser le mot kinbaku.

SJW : Acronyme pour « Social Justice Warrior » principalement utilisé par les types de droite pour qualifier les féministes intersectionnelles et les militant(e)s de la gauche antiraciste qui interviennent en ligne. Les personnes visées par cette insulte n’ont pas compris immédiatement qu’il s’agissait d’une insulte et franchement, je doute qu’elles en sont toutes convaincues à ce jour.

Snowflake : « Flocon de neige » : Insulte très à la mode en 2016 utilisée par les individus de droite comme synonyme de SJW. Si vous l’utilisez encore de façon non-ironique de nos jours, vous êtes pitoyables en querisse. Le flocon de neige est unique et fragile, donc il n’arrive pas à supporter les micro-agressions. L’individu qui utilise ce mot a tendance à croire que c’était tellement mieux il y a cinquante ans, quand les dudes-blancs-cis-het pouvaient semer la haine en paix, sans peur de se faire dire qu’ils étaient des ordure. Peut-être est-ce parce qu’ils considèrent que se faire traiter d’ordure (Voir ce mot) est une micro-agression, qui sait…

Somniloquie : Trouble du sommeil qui fait parler en dormant et prononcer de simples mots à de longues phrases plus ou moins compréhensibles. Parce que la somniloquie n’est pas considérée comme une maladie, peu de chercheurs l’ont étudiée et c’est bien dommage parce ce comportement est bien mystérieux – et source continuelle de divertissement les spectateurs.

Stirner (Max) : Le philosophe que vous vous devez de lire de toute urgence. Allez-y. Tout de suite. Go !

Sub : Diminutif de « submissive » (soumis ou soumise) – et non un sandwich sur pain baguette, même si beaucoup de subs aiment se faire offrir un sub au moment de l’after care.

Subspace : Extase masochiste. C’est la version profane de la transverbération de Sainte Thérèse d’Avila, cet état où le (ou la) sub est plongé·e dans un état où la douleur se transforme en plaisir mystique. C’est l’équivalent de rencontrer Dieu – sauf qu’il n’y a pas d’Être Suprême au rendez-vous.

Switch : Individu qui peut jouer le rôle de Dom ou de sub selon les circonstances. À mon humble avis, ce sont celles qui ont dans les partys les meilleures histoires à raconter.

Tas : Amoncellement de choses ramassé sur lui-même comprenant, selon Elle, au moins un élément.

TERF : Acronyme pour « Trans-Exclusionary Radical Feminist », qui sert à qualifier les féministes qui considèrent que les femmes trans ne sont pas vraiment des femmes et que le déterminisme biologique est un concept fallacieux seulement lorsque ça s’applique à elles. Les TERF détestent se faire appeler TERF même si le terme décrit avec justesse leur façon de penser (voir «SJW»).

Triade : Arrangement polyamoureux au sein duquel trois personnes sont en relation les unes avec les autres. Les couples qui recrutent une licorne n’ont en général pas l’intention de former une triade, alors faites attention à vous, mes chéries.

Trigger warning : Mise en garde qui prévient que ce qui suit contient du texte, des images ou des concepts qui pourraient chez certaines personnes re-déclencher un traumatisme psychologique.

TVA : Réseau télé aussi intéressant que la taxe désignée par le même sigle.

V : Prononcé « vé » ou « vee », arrangement polyamoureux où une personne – le pivot  – est en relation avec deux partenaires qui ne sont pas amoureusement impliqués l’un avec l’autre. Le V est à distinguer de la triade (voir ce mot) et de V – un réseau télé qui jadis s’appelait TQS et diffusait de la porn softcore chaque samedi soir, juste avant la bûche. (Voir : «Bleu nuit»).

Vanille : Dans la bouche d’un ou d’une adepte du BDSM, toute pratique sexuelle qui n’est pas liée au sadisme, au masochisme, au bondage, à la domination, à la soumission et au fétichisme. Le mot « vanille » est préféré à « normal » parce que franchement, qu’est-ce que ça veut dire, la normalité, hein? Certain(e)s utilisent le mot vanille comme synonyme de « plate », mais je ne suis pas d’accord ; j’ai déjà participé à des séances de sexe de groupe parfaitement vanilles qui étaient loin d’être banales – et pas mal plus tordues qu’une séance de D/s conjugale dans un sous-sol de Repentigny.

Vasopressine : Hormone synthétisée par l’hypothalamus et libérée par l’hypophyse postérieure qui a principalement un rôle antidiurétique et permet la régulation de la pression artérielle. Le niveau de vasopressine dans le corps augmente radicalement après une relation sexuelle ; il a été avancé que cette hormone joue un rôle dans l’énergie de la nouvelle relation. (Voir aussi : «Ocytocine».)

Vegan : Régime alimentaire et mode de vie excluant toute forme de cruauté envers les animaux. (Voir aussi : «Querisse de fatiguante»)

Water sports : On ne parle pas ici de sports nautiques, mais bien d’urophilie – c’est-à-dire, toutes les pratiques sexuelles qui impliquent l’urine. Mon conseil : buvez beaucoup d’eau, c’est bon pour vous.

Wet spot : Trace humide laissée sur les draps après un rapport sexuel – même protégé. Lors que la femme est fontaine (voir ce mot), le wet spot prend une ampleur telle qu’il devient presque impossible de dormir sans changer la literie. L’expression « dormir dans le wet spot » est utilisé pour décrire une situation où un individu subit les conséquences agaçantes d’un événement autrement heureux et agréable (« J’ai eu beaucoup de fun à la réunion des anciens combattants; dommage que j’aie ensuite dû dormir dans le wet spot… »).

Zigner : Simuler l’accouplement par des mouvements du bassin. Ce terme éminemment québécois est généralement utilisé en parlant des chiens, mais ça n’empêche pas les humains de zigner sur un coussin ou un meuble bien rembourré de temps en temps parce que, han, y’a pas de mal à se faire du bien.