Lui — Allô les garçons !
Samuel et Félix — Papa !
Moi — Salut chéri !
Lui — Mon amour ! (Il m’embrasse.) Tout s’est bien passé ?
Moi — Oui. Ils ont été des anges, comme d’habitude,
Lui — C’est bizarre… je ne parle pas la même langue que d’habitude…
Moi — En effet. Nous sommes en train de discuter en espéranto.
Lui — Je ne connais pas cette langue, pourtant.
Moi — C’est un MIRACLE de FESTIVUS !
Lui — Ha ha ha ! Et pourquoi soudainement sommes-nous en train de parler en espéranto?
Moi — Parce que nous sommes le quinze décembre et que c’est le Jour de Zamenhof.
Lui — Zamenhof ?
Moi — Oui ! C’est aujourd’hui le cent cinquante huitième anniversaire de la naissance de Ludwik Zamenhof, le créateur de la langue internationale.
Lui — Ah. Pourquoi est-ce que c’est important?
Moi — Honnêtement, je ne sais pas si c’est important… mais chaque année, je profite de cette occasion pour faire la promotion de l’espéranto, cette langue construite qui est porteuse de tant d’idéaux internationalistes et pacifistes.
Lui — Je ne savais pas que tu étais si idéaliste à ce point.
Moi — Pas vraiment. J’aime l’espéranto par antipatriotisme, parce que c’est une langue apatride.
Lui — C’est une raison tout à fait valable.
Moi — Je me dis aussi que tant qu’à faire la guerre contre Noël avec Festivus, aussi bien aussi faire la guerre contre le français et parler l’espéranto. Comme ça, Mathieu Bock-Côté aura deux fois plus de raisons de faire des ulcères d’estomac.
Lui — Chérie, tu as vraiment le don de me rappeler continuellement pourquoi je t’aime.
Moi — Ça me fait plaisir, mon amour.