Moi — Sluuurp… Sluuurp… Sluuurp… Sluuurp…

Elle — (Soupire.) Tu ne peux pas savoir à quel point je m’ennuyais de ça.

Moi — De quoi ? M’écouter laper bruyamment ?

Elle — VOUI ! Tu es si chétive et tu manges avec tant d’enthousiasme… on dirait que tu es sur le bord de l’orgasme.

Moi — C’est parce que c’est de la bonne soupe.

Elle — (Soupire encore.) Je dois être une feeder dans l’âme. Je trouve ta voracité trop sexy.

Moi — Parlant de sexy, je n’arrive pas à croire que tu aies traversé la moitié de la ville habillée comme ça.

Elle — HI hi hi ! Je mouillais juste à penser à l’effet que ça te ferait, ma coccinelle toute de miel ! Je ne l’avais plus porté depuis… enfin… depuis nous deux, alors j’avais peur de ne pas arriver à l’enfiler. Parce que bon… j’ai pris du poids, hein.

Moi — Je me disais bien aussi que ce déshabillé te faisait encore mieux que dans mes souvenirs.

Elle — Ah ! Ma petite bibitte à sucre ! Il n’y a que toi qui sache parler aux grosses lesbiennes!

Moi — Dommage qu’il n’y ait dans cette cuisine qu’une homoflexible voluptueuse.

Elle — AOOON ! Je craque. Veux-tu être ma blonde ?

Moi — Je suis ton ex, c’est déjà en soi tout un contrat.

Elle — Pfff. Rabat-joie.

Moi — Sluuurp… Sluuurp… Sluuurp… Sluuurp…

Elle — (Soupire encore et encore.) C’est moi la feeder, mais c’est moi aussi qui prends du poids. La vie est injuste.

Moi — Est-ce que je vais devoir faire comme dans le temps et t’expliquer en long et en large à quel point tes courbes sont mille fois plus bandantes que mon paquet d’os rectiligne ?

Elle — Oui ! Oui ! Oui ! Raconte-moi en détail comment tu aimes chaque parcelle de mon corps !

Moi — Je veux bien, mais je vais devoir réexaminer certaines parcelles… j’ai la mémoire qui flanche.

(Elle se lève, retire sa culotte, repousse le bol de soupe et s’assied sur la table devant moi en écartant bien les cuisses.)

Elle — Tu as assez lapé la soupe. Passons au dessert.

Moi — Sluuurp ! Sluuurp ! Sluuurp ! Sluuurp !

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