Moi — Ouf.
Elle — Hum.
Moi — Je t’aime.
Elle — Hum.
Moi — Il fallait bien que je finisse par te le dire. Là, c’est fait. Ouf…
Elle — Hum.
Moi — J’étais… ouf… sur la défensive quand tu es revenue dans ma vie. J’ai été abrasive avec toi… ouf… presque méchante… je se suis navrée… et j’espère que tu me pardonnes.
Elle — Hum.
Moi — J’avais si peur qu’on reprenne nos disputes là où on les avait laissées… ouf… que je me méfiais de chacune de tes réactions… sans réaliser que… ouf… si ton attitude avait changé, la mienne était restée la même…
Elle — Hum.
Moi — J’ai souvent mauvais caractère… alors que toi… toi tu es toujours si… ouf… si exubérante…
Elle — Hum.
Moi — Je suis encore toujours trop sur mes gardes, toujours… ouf… terrorisée à l’idée de m’ouvrir totalement, d’accepter… ouf… de partager mon intimité et mes… ouf… sentiments avec toi…
Elle — Hum.
Moi — Le sarcasme, l’ironie… ouf… voire le cynisme… ouf… ouf… c’est une façon pour moi de… ouf… rester en retrait de ma vie… ouf… de me protéger… de tout ce qui peut… ouf… me blesser..
Elle — Hum ! Hum !
Moi — Ouf… C’est comme un mécaaaaaaa… AH ! OH ! SHIT ! Comme un… OUI ! Mécanisme de défense… OH FUCK… c’est pour ça que… OH OUI ! J’ai de la difficulté à me laisser all… SHHHIIIIIIIIIIT ! ARRRGGGH !
Elle — Ouaou ! C’est le déluge !
Moi — Ouf… ouf… ouf…
Elle — Là, j’ai besoin d’une serviette.
Moi — Ouf… ouf… ouf…
Elle — (En s’épongeant la figure.) Franchement, j’arrive pas à croire que tu aies choisi ce moment précis pour me faire cette déclaration.
Moi — (Reprenant mon souffle.) Tu es si… ouf… verbomotrice que je n’arrive jamais à placer plus que trois mots en ligne… ouf… Et comme j’ai du mal à me laisser aller, j’attends que ta bouche soit… ouf… occupée.
Elle — Crois-moi sur parole, tu n’as aucune difficulté à te laisser aller… Je suis trempée jusqu’à la racine des cheveux.