Moi — Oussy !

Ousmane — Mademoiselle ! Je savais que tu viendrais ! (Il m’embrasse.)

Moi — J’ai hésité jusqu’à la dernière minute, crois-moi.

Elle — Il a fallu que je l’habille et que je la traîne de force jusqu’ici, mais là, elle est SUPER contente d’être venue, n’est-ce pas, mas petite Kurtette Cobain en fondant ?

Ousmane — Tu as mis le costume de ta fille !

Moi — C’est le seul que j’avais… elle a été gentille de me le prêter. Mais regarde-toi ! Tu es tellement sexy !

Ousmane — Tu es trop gentille.

Elle — Tu es déguisé en calendrier des pompiers, c’est ça ?

Ousmane — Exactement. Je n’aurais toutefois pas dû choisir le mois de juillet… torse nu, ce n’est pas chaud !

Moi — Ha ha ha ! Avec tes bretelles et ton pantalon ciré jaune, tu es beau à croquer, mon chéri.

Roxane — (Derrière moi.) Ah ben ! Ma vieille chialeuse de sous-sol préférée ! (Elle me prend par les épaules, me retourne et me roule la mère de toutes les pelles.)

Moi — (En m’essuyant la bouche avec le revers de ma manche.)  Ouais, c’est ça. Salut Rox.

Roxane — Inquiète toé pas, je te ferai pas honte à soir.

Moi — Bien kiens.

Roxane — Arrête de bougonner pis devine en quoi chu déguisée.

Moi — Pyjama rayé… En prisonnière.

Roxane — Ouain, mais check ce que j’ai dessiné dans le dos.

Moi — Marteau et faucille…?

Roxane — Chu déguisée en Brésilienne! Tu la pognes-tu?

Moi — (En frottant ma tempe droite du bout de mes doigts.) Querisse.

Roxane — C’est parce que tsé, le dude qui va se faire élire au Brésil, y’a dit que…

Moi : Suffit. J’avais compris. Ce n’est vraiment, mais vraiment pas drôle du tout.

Roxane : Asti, y’a jamais moyen d’agir correct avec toé, han.

Moi : Tu sais Rox… pour te déguiser en Brésilienne, une épilation intégrale aurait suffi.

Roxane : (Les poings sur les hanches, fronçant les sourcils.) Coudon toé, t’es tu rendue une fasciste du pwel ?

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