(Au lit avec Blondine, nues, moites et satisfaites.)
Moi — C’était la Journée mondiale de la bisexualité lundi. C’est bête, je ne l’ai pas vue passer.
Blondine — Ah.
Moi — Tsé, pour lutter contre l’invisibilité des personnes bisexuelles.
Blondine — J’ai une opinion impopulaire à ce sujet. Tu veux l’entendre ?
Moi — (Soupire.) Shoot.
Blondine — Les bisexuels n’ont pas besoin d’une journée de visibilité parce que vous formez le groupe majoritaire.
Moi — Es-tu en train de dire que la majorité des gens sont bisexuels ?
Blondine — Non. Juste que vous formez le groupe le plus nombreux.
Moi — Ça me semble inexact et très exagéré.
Blondine — Si notre polycule et notre entourage immédiat est un échantillon représentatif, je dirais au contraire que je suis pile poil sur la coche.
Moi — (Boudeuse.) Je trouve ça quand même fort qu’une lesbienne s’oppose à la tenue d’une journée de lutte pour les bisexuels.
Blondine — Oh, je n’ai rien contre. Je pense juste qu’on devrait la renommer «Journée mondiale pour arrêter de vous leurrer et admettre une fois pour toutes que vous êtes bisexuel⋅le».
Les journées raccourcissent à ce temps-ci
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