Moi — C’est un mardi de nouvelle lune dans le demi-sous-sol enchanté de la licorne qui reçoit pour la seconde fois son amour adoré et Troy l’angélique pour une séance intense de fornication à trois. La licorne – c’est-à-dire, moi – a été le centre d’attention du premier round et a été léchée, doigtée, baisée, sodomisée et doublement pénétrée par son amoureux et Troy qui, pour l’occasion, s’était harnaché de son plus beau gode ceinture. Je me prélasse maintenant dans mon fauteuil, les orifices gluants et le clito à vif, et je joue les voyeuses en épiant mes deux amants qui visiblement n’en ont pas encore eu assez. Mon chéri est couché sur le dos ; il est si grand et si massif qu’il semble couvrir toute la surface de mon petit lit double. Sa queue est encore très raide même s’il a déjà joui deux fois. Troy s’approche de lui et suggère qu’il a sûrement ingéré au préalable une petite pilule bleue pour être toujours dans cet état, ce qu’il nie avec véhémence. Troy rit de bon cœur et décide de profiter un peu de cette érection si incongrue. Il se couche tête-bêche sur son amant et se met à léchouiller son gland, comme pour l’agacer. Puisqu’il est beaucoup plus petit que lui, le pubis de Troy repose sur la poitrine de mon chéri qui doit étirer son cou pour que sa bouche atteigne sa chatte. Ils ajustent leur position et… ça y est, mes deux amants se caressent oralement, la bite dans la bouche de Troy d’où s’échappe un filet de bave et la langue de mon amoureux contre son clitoris. Tous deux grognent de bonheur… lequel jouira le premier? Si j’avais à parier, je choisirais mon chéri, parce que son corps semble traversé de tremblements voluptueux… et bien non, j’avais tort, voilà que Troy cesse de sucer et se met à crier de plaisir. Encore une fois, mon trésor fait la démonstration qu’il excelle dans l’art de lécher une vulve. Troy crie encore, il plante ses ongles – qu’il garde heureusement courts – dans les cuisses de mon chéri, son visage est rouge et convulsé… voilà ce que j’appelle un orgasme de championnat.
Troy est resté quelques minutes étendu sur le corps de mon chéri, mais maintenant qu’il a repris ses sens, je crois qu’il a décidé de s’occuper convenablement de lui. Il se lève, réajuste la sangle qui ceinture sa taille et choisit dans son sac un dildo de taille plus que respectable qu’il verrouille fermement sur le harnais avant de le gainer d’un condom et de le lubrifier abondamment. Mon amoureux comprend que c’est à son tour de se faire baiser ; il écarte largement les cuisses pour offrir son anus à la caresse. Troy commence par le lécher amoureusement en faisant vriller sa langue autour, puis en l’insérant carrément à l’intérieur, le plus profondément possible. Le spectacle est si excitant que je ne peux m’empêcher de me caresser en me rapprochant pour mieux voir. Troy décide maintenant que le cul de mon chum a besoin de plus de lubrification. Il lui applique du lube avec un doigt, puis deux, puis trois… le voilà qui se met à geindre, je crois qu’il est prêt pour la pénétration. Mon chéri écarte ses cuisses et lève ses genoux le plus haut qu’il peut, pour que son amant puisse le prendre en missionnaire. Le gland de latex bute contre l’anus… voilà que commence la pénétration. Le gode s’enfonce lentement en lui et plus il progresse, plus mon chéri bande. Mon amour adoré se fait enculer par un ange ! Je crois qu’il goûte enfin aux délices du paradis. C’est fait, la queue est complètement entrée… Troy fait une pause pour que les sphincters s’habituent à l’intrusion et se relâchent… et puis ça y est, c’est le moment du ramonage en règle. Les coups de boutoir sont d’abord lents et font soupirer mon chéri. Voilà que Troy accélère, il appuie une main contre le ventre de mon chéri et se sert de l’autre pour le branler. La pénétration est de plus en plus rapide… des gouttes de sueur perlent sur le front de Troy et tombent sur mon chéri qui gémit de plus en plus fort… et qui se met à crier… son corps se contracte, il tremble… je devine qu’il va bientôt éjaculer… alors je mets fin à ma description pour recevoir son offrande dans ma bouche.
(Quelques secondes plus tard, je suis souriante, assise cul nu sur la moquette, le visage barbouillé de sperme, pendant que mes amants, pantelants, se caressent sur le lit.)
Troy — Est-ce qu’elle fait toujours ça ?
Lui — Avaler le foutre ?
Troy — Non… parler sans arrêt pendant l’amour.
Lui — Elle dit qu’elle assure la vidéodescription pour les personnes malentendantes.
Moi — J’ai changé d’idée. Je me prépare plutôt pour une brillante carrière de commentatrice sportive.