Ousmane — (Bâille.) Est-ce qu’on regarde un autre épisode ?
Moi — (Blottie dans ses bras.) C’est comme tu veux, amour.
Ousmane — Il commence à se faire tard. Peut-être qu’on pourrait remettre ça à la semaine prochaine…
Moi — Peut-être que tu pourrais rester chez ici jusqu’à demain.
Ousmane — Tu veux qu’on…
Moi — Qu’on dorme ensemble, oui. Si tu en as envie…
Ousmane — C’est que… je travaille demain et je n’ai rien apporté…
Moi — Ce n’est pas obligé, c’était juste une suggestion…
Ousmane — Je pourrais peut-être passer à la maison et aller chercher de quoi me changer et me laver et puis…
Moi — Oui… tu pourrais aller chercher ton baise-en-ville…
Ousmane — Ou mon ne-baise-pas-en-ville !
Moi — Ha ha ha ! Bien sûr !
(La porte de la chambre ouvre. Elle sort, vêtue d’un drap.)
Elle — Excusez-moi… c’est la pause pipi. Hi hi hi !
(Roxane la suit, nue et ébouriffée.)
Roxane — Fin du quatrième round et l’arbitre n’arrive plus à compter les orgasmes !
Moi — (Agacée.) Ben oui, c’est ça. Bravo.
Roxane — Pour moi c’est ça ton problème, Man. T’as jamais joui pour de vrai, c’est pour ça que le cul ça t’intéresse pas.
Ousmane — Au contraire, j’ai déjà eu des orgasmes. C’est juste que…
Roxane — T’arrive pas à bander, c’est ça ? Tu sais qu’y’a des pelules qui règlent c’te problème-là…
Moi — (Très agacée.) Roxane, ta yeule. Ousmane n’a aucun problème.
Roxane — C’est peut-être toé d’abord qui a un problème, si tu t’es matchée avec un impuissant.
Moi — (En me levant d’un bond.) Ok, là ça suffit. (En direction d’Elle.) Chérie, je te laisse l’appart pour la nuit. Viens Oussy, on part.
Elle — (Qui sort de la salle de bain.) Qu’est-ce qui se passe ?
Moi — Il se passe que j’en ai plein le cul de ta blonde. Si elle n’était pas épilée, je la sortirais de chez moi en la traînant par le poil de noune.
Roxane — Ha ! Essaye-donc, juste pour voir !
Moi — Ta yeule, espèce de sans-génie ! T’es la pire emmerdeuse que je connaisse ! Même le Metamucil n’arrive pas à faire chier autant que toi ! Tu es pire qu’un poil de cul pris entre les dents ! Les morpions sont plus sympathiques que toi !
Elle — Voyons… tu ne peux pas partir comme ça, ma caille dans le sirop…
Moi — Oh si, je peux partir ! Et vous avez intérêt toutes les deux à ne plus être ici quand je reviendrai demain matin.
Elle — Mais… mais…
Roxane — Asti ! La v’la qui fait sa p’tite crisette… Bou hou hou !
Moi — Quant à toi… FUCK YOU ! je ne veux plus jamais… j’ai bien dit JAMAIS… te voir ou entendre parler de toi !
Roxane — Too bad so sad : je suis la blonde de ta blonde. T’es pognée avec moé.
Moi — Ah oui ? Alors je te la laisse. Elle est tout à toi. Bon vent !
Elle — Mais… mais…
Ousmane — Euh… Au revoir, mesdames…
Moi — Viens, Oussy. Amène-moi chez toi.
(Je prends Ousmane par la main et je quitte mon demi-sous-sol en claquant la porte.)