Moi — Oh! Oh! Ok, ça suffit… je ne suis plus capable d’en prendre.
Elle — (Échevelée et le visage luisant de mouille.) Déjà ?
Moi — Comment ça, déjà ? Chéri s’est endormi épuisé depuis un bout et ronfle étendu sur le plancher et moi… si je jouis ne serait-ce qu’une seule autre fois, je pense que je vais tomber dans le coma.
Elle — Ben là… je ne faisais que commencer.
Moi — Ça doit faire une heure que tu me dévore le bonbon comme une ex-gréviste de la faim dans un Dairy Queen !
Elle — (Prend son téléphone sur la table de nuit.) J’ai commencé à deux heures.
Moi — Et alors ?
Elle — (Elle me montre l’écran de son téléphone.) Tu vois ? Il est seulement deux heures six.
Moi — Come on !
Elle — Je peux continuer ?
Moi — C’est le changement d’heure ! Tu m’as léché la fente pendant le passage à l’heure normale !
Elle — Légalement, n’est-ce pas censé se faire à trois heures ?
Moi — Visiblement, ton cellulaire est anarchiste et n’a que faire de la légalité.
Elle — Ouais… Mais tout d’un coup que l’heure n’a pas vraiment changé et que c’est vrai que ça ne fait que six minutes que je te lèche…
Moi — Oh-oh… Ça voudrait dire que nous sommes prisonnières d’une boucle temporelle. Comme dans Le jour de la marmotte.
Elle — Ouch. Mieux vaut se rendre jusqu’à trois heures pour être certaine que ça ne soit pas le cas, tu ne crois pas ?
Moi — Puisqu’il le faut… Je suis prête à sacrifier l’intégrité de mes muqueuses pour préserver l’intégrité du continuum espace-temps.
Elle — Wooo hooo ! J’y retourne !
Moi — Attention! C’est sensible !!!
Elle — Slurp slurp slurp !
Moi — Oh fuck ! Oh fuck ! Je viens ! C’est l’éternel retour du même !
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