Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♫ You are so beautiful to me… ♪

Moi — C’est ma demande spéciale – et mon tour de danser avec la mariée!

Elle — Sur une chanson des seventies? Qu’est-ce que tu peux être nostalgique, ma chouette en réglisse!

Moi — Tout mon être est en suspens hors du temps et de l’espace, tu le sais bien.

(Je la prends par la taille et l’entraîne sur la piste de danse.)

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♫ You are so beautiful to me… ♪

Moi — Ce sont de belles noces. Très réussies.

Elle — C’est en grande partie grâce à toi.

Moi — Meh. Je n’ai fait que gérer Roxane, finalement.

Elle — C’était le plus gros de l’ouvrage, ma chenille à la menthe.

Moi — Dans ce cas, ce fut un plaisir, mon amour.

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♪ Can’t you seeeee… ♫

Elle — (Après avoir mis sa tête contre mon épaule.) Tu sais, c’est toi que j’ai toujours voulu marier.

Moi — On ne reviendra pas là-dessus…

Elle — Je sais, je sais…

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♫ You’re everything I hoped for ♪

Elle — Ça m’a pris du temps à renoncer à la vie que j’avais rêvée pour nous deux.

Moi — Tu ne crois pas que maintenant, tu as beaucoup plus ? Notre chum et moi qui t’adorons… et puis ta tête de mule de nouvelle épouse qui vendrait ses deux reins pour toi ?

Elle — Je sais, je sais…

Moi — En ne me mariant pas, tu as gagné des réserves d’amour pour au moins deux autres vie futures.

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♪You’re everything that I need ♫

Elle — Je veux bien, ma bichette en chocolat, sauf que depuis que je suis petite que je rêve de marier l’amour de ma vie.

Moi — Ben voilà. Tu l’as eu, ton mariage de princesse.

Elle — Sauf que c’est toi, l’amour de ma vie, gnéseuse.

Moi — Aon.

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♫ You are so beautiful… ♪

Moi — (Les yeux humides.) Toi aussi, tu es l’amour de ma vie.

Elle — C’est toi que j’aurais dû marier.

Moi — Tu sais que je ne me marierai jamais – mais que je ne vais jamais cesser de t’aimer.

Elle — Alors embrasse-moi, ma licorne en sucre d’orge.

(Nous nous embrassons longuement et passionnément.)

Joe Cocker sortant des haut-parleurs — ♪Toooo meeeee… ♫

(La chanson se termine pendant que nous nous embrassons encore. J’entends des applaudissements et je me retourne.)

Simone — Désolée d’interrompre ce charmant tableau, mais il est maintenant l’heure d’une des traditions les plus importantes et les plus célébrées de l’institution du mariage, et j’ai nommé le lancer du bouquet !

Troy — Et aussi, le lancer de la jarretière !

Simone — Puisque les deux mariées n’ont pas eu la présence d’esprit de se procurer ces deux objets…

Troy — For shame!

Simone — … ma blonde a eu l’amabilité de nous prêter deux jolis colliers d’esclave en cuir véritable qu’elle garde toujours dans son sac à main, pour une raison connue d’elle seule.

Marlène/Maîtresse SD — (Du fond de la salle.) Et je tiens à les récupérer quand ce sera fini !

Troy — So all you spinsters, bachelors, singles and unmarried people, please come in front!

Simone — Oui, car les deux personnes qui attraperont les colliers seront mariés dans l’année qui suit. Ne riez pas, c’est une certitude prouvée depuis des siècles grâce aux méthodes empiriques les plus rigoureuses.

Roxane — Asti, j’ai yienk compris la moitié de ce que tu viens de dire.

Troy — Just take the damn thing and throw it over your shoulder.

Roxane — Tu vois ? Y’avait moyen d’expliquer simplement la patente. Tiens pitoune, toé aussi faut que t’en lances une.

Elle — Ok, à trois. Un… deux… TROIS ! (Elle lance le collier.)

(Je vois je collier que Roxane a lancé monter vers le plafond, puis se diriger droit vers moi. N’ayant autre choix que de le recevoir en plein front ou de l’attraper, je l’attrape. À ma droite, je vois Blondine, tout sourire, qui fait tourner l’autre collier avec son index en me faisant un clin d’oeil.)

Moi — Oh.

(Tous éclatent de rire et crient joyeusement.)

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